Applications de rencontre : comment trouver l'âme sœur parmi les « arnacoeurs » ?
Applications de rencontre : comment trouver l'âme sœur parmi les « arnacoeurs » ? D'après la dernière étude menée par Norton, plus d'1 utilisateur d'application de rencontre sur 3 a déjà été ciblé par une arnaque à l'amour, et plus de la moitié d'entre eux font face à des profils ou des messages suspects au moins une fois par semaine. - Malwares
Norton publie les résultats de sa dernière étude, consacrée aux escroqueries sur les sites de rencontre. Alors que les arnaques en ligne continuent d'envahir presque tous les recoins du monde virtuel, les applications et sites de rencontres ne sont pas laissés pour compte par les criminels, et pourraient même devenir l'un de leurs terrains de jeu préférés.
Alors que 22% des Français interrogés utilisent actuellement une application de rencontre, ces plateformes représentent une belle opportunité pour les hackers de déployer leur créativité et leur ingéniosité, tout en ciblant un large éventail de personnes ; d'autant plus que ces utilisateurs passent en moyenne près de 7 heures par semaine sur ces applis.
Avec 33% des utilisateurs actuels d'applications de rencontre ayant entre 18 et 24 ans et 37% ayant entre 25 à 34 ans, les jeunes prédominent, les exposant ainsi à toutes sortes d'arnaques à l'amour.
Plus d'arnaques que de coups de cœur ?
Si de nombreux internautes ont déjà trouvé la perle rare en ligne, beaucoup d'utilisateurs sont encore à la recherche de leur âme sœur, espérant chaque jour découvrir leur prochaine histoire d'amour derrière un nouveau "swipe". Cependant, l'étude menée par Norton montre que la sécurité sur ces applications de rencontre est relativement mal évaluée par les utilisateurs actuels (et notamment concernant les personnes avec lesquelles ils interagissent en ligne).
Alors que la plupart des utilisateurs (70 %) s'accordent à dire que l'application la plus fiable est Meetic, eHarmony est quant à elle considérée comme la moins sécurisée, avec seulement 29 % d'avis favorables. Dans l'univers des applications de rencontre bien connues, Tinder est considérée comme plutôt sûre (60 %), tandis que Hinge comme l'une des moins sécuritaires (35 %).
L'enquête de Norton révèle que les escrocs sont bel et bien à l'affût sur les applications de rencontre et utilisent différentes approches pour toucher leurs potentielles victimes. La majorité (55 %) des utilisateurs de ces sites sont confrontés à des profils ou des messages suspects au moins une fois par semaine et 34 % d'entre eux affirment avoir déjà été la cible d'une escroquerie. Parmi ces derniers, 68 % ont malheureusement été victimes d'une de ces arnaques.
D'après les personnes interrogées qui sont tombées dans le piège des arnaqueurs, les escroqueries les plus courantes sont le catfishing et les arnaques utilisant la romance. Les cybercriminels se font passer pour de vrais utilisateurs en quête d'amour afin de tromper leurs cibles ; 27 % des utilisateurs actuels d'applications de rencontre ont observés que leurs photos avaient été utilisées par un profil qui ne leur appartenait pas.
Par ailleurs, les données recueillies par Norton révèlent que 33 % d'utilisateurs supplémentaires ont été protégés contre les escroqueries à l'amour en France en 2024 par rapport à l'année précédente.
Cœurs et comptes en banque brisés
En plus des dégâts émotionnels que peuvent causer les arnaques à l'amour, d'autres dommages considérables pour les victimes peuvent survenir, tels que la perte d'argent ou d'informations personnelles.
79 % des internautes interrogés qui ont été victimes d'une escroquerie ont perdu de l'argent ! La somme dérobée atteint une moyenne de 897,65 euros (et jusqu'à 10 000€ pour la somme la plus élevée). 61 % de ces victimes ont également perdu des données personnelles à la suite de ces escroqueries : 47 % d'entre elles ont perdu leur adresse e-mail, 40 % leur numéro de téléphone et 31 % leurs coordonnées bancaires.
Plus de fiction que d'authenticité
A travers cette étude, Norton dévoile également que l'honnêteté et la sincérité ne sont pas toujours les plus grandes qualités des utilisateurs d'applications de rencontre. En effet, et sans parler de cybercriminalité, de nombreux utilisateurs ont recours à certains subterfuges pour parfaire leur profil ou leur technique de séduction. D'une certaine manière, ces illusions sont également créées pour attirer de potentiels partenaires et inspirer la confiance.
Alors que l'IA est de plus en plus utilisée dans tous les secteurs, l'étude révèle que cette technologie fait désormais partie de la stratégie de séduction des internautes. De nombreux adeptes d'applications de rencontre interrogés sont favorables à l'utilisation de l'IA comme outil pour soutenir leurs projets amoureux, et notamment :
Pour écrire une phrase d'accroche ou amorcer une conversation (52%)
Pour les aider à améliorer leur profil (48%)
Pour écrire un message de rupture (42%)
Pour un coaching en séduction et flirt (41%)
S'entraîner à flirter (40 %)
Pour améliorer leurs photos (37%)
Pour participer à des rendez-vous virtuels par procuration (32%)
D'ailleurs, 55 % des personnes qui sont actuellement sur des applications de rencontre pensent avoir eu une conversation avec un ou une partenaire potentiel(le) élaborée à l'aide de l'IA et parmi les 27 % qui ont admis avoir modifié numériquement leurs photos sur leur profil de rencontre, 61 % ont déclaré avoir utilisé un outil d'IA pour le faire. Enfin, 23 % des utilisateurs actuels d'applications de rencontre admettent avoir utilisé un avatar d'IA.
Au-delà de l'IA, les usagers repoussent les limites de l'authenticité par d'autres moyens. 34 % des personnes interrogées qui utilisent actuellement des applications de rencontre admettent avoir indiqué un faux âge et 66 % déclarent que des personnes leur ont déjà donné un âge inexact sur ces applications.
Face au nombre croissant d'escrocs ciblant les internautes en quête de belles histoires d'amour, les experts Norton recommandent aux utilisateurs d'être plus que prudents lorsqu'ils font des rencontres en ligne, et plus particulièrement à l'aube de la Saint-Valentin.
Méthodologie :
L'étude a été réalisée en ligne en France par Dynata pour le compte de Gen du 5 au 17 décembre 2024 auprès de 1 004 adultes âgés de 18 ans et plus. Les données sont pondérées lorsque cela est nécessaire en fonction de l'âge, du sexe et de la région, afin d'être représentatives à l'échelle nationale.